Le principal intérêt de l’Indre pour les oiseaux est en période de nidification. Près de 55% des espèces nicheuses françaises se reproduisent chez nous (soit 165 sur 305). Ce territoire est particulièrement connu pour la Brenne, « pays aux milles étangs » et haut lieu de l’ornithologie en France, qui abrite notamment des espèces rares et menacées à l’échelle nationale voire européenne, comme la Guifette moustac ou la Rousserolle turdoïde.Tandis que certaines espèces déclinent et/ou voient leur aire de répartition se contracter, d’autres connaissent au contraire une expansion spatiale et démographique récente. La disparition des habitats, la simplification des paysages, la mécanisation, les pesticides, l’urbanisation ou encore le réchauffement climatique, sont pour partie responsables de ces grands bouleversements.
Ainsi, depuis le début du XXème siècle, l’Indre a perdu 24 espèces nicheuses : les pies-grièches grise et à poitrine rose, le Moineau soulcie, le Merle à plastron, la Gorgebleue à miroir, le Traquet motteux, le Traquet oreillard (sous-espèce melanoleuca, nicheur rare au début du XXème siècle), le Phragmite aquatique, les fauvettes orphée et babillarde, l’Hypolaïs ictérine, la Bécassine des marais, le Chevalier guignette, la Barge à queue noire (apparue et disparue le siècle dernier), la Sterne naine, les guifettes noire et leucoptère, le Râle des genêts, le Canard pilet, le Tarier des prés, la Rousserolle verderolle, la Mésange boréale, le Bruant ortolan et le Pipit rousseline. Ces 9 dernières espèces ont disparues ces 35 dernières années.
Au contraire, 33 espèces se sont installées : le Pic noir, le Serin cini, la Cisticole des joncs, la Locustelle luscinoïde, la Tourterelle turque, le Courlis cendré, l’Échasse blanche, le Cygne tuberculé, la Bernache du Canada, les canards souchet et chipeau, les fuligules milouin et morillon, la Nette rousse, le Grèbe à cou noir, l’Aigrette garzette, la Grande Aigrette, le Crabier chevelu, le Héron garde-bœufs, le Faucon pèlerin, le Grand-duc d’Europe, les cigognes noires et blanches, le Grand Cormoran, le Guêpier d’Europe, la Mouette mélanocéphale, le Goéland leucophée, le Tadorne de Belon, l’Oie cendrée, la Spatule blanche, le Balbuzard pêcheur, l’Élanion blanc, le Pygargue à queue blanche, ces quatre dernières espèces ne s’étant implantées que depuis quelques années…
Bilan à première vue positif : 33 nouveaux nicheurs – 24 disparus = 9 espèces en plus. Mais il masque le fait que beaucoup d’oiseaux, bien qu’encore nicheurs, sont en déclin parfois catastrophique (Héron pourpré, Rousserolle turdoïde, Moineau friquet, Pie-grièche à tête rousse, l’Outarde canepetière, le Busard cendré, etc…).
Pour toutes ces espèces, l'Indre joue un rôle d'accueil important et nous avons la responsabilité de veiller à ce qu'il en soit toujours ainsi.
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Grue cendrée
Crevant